Solstice d’Hiver : Le retour de la lumiĂšre đŸ’«



Le solstice d’hiver est le moment prĂ©cis de l’annĂ©e oĂč le jour est le plus court , et la nuit la plus longue.

A partir du solstice d’hiver, les jours commencent Ă  rallonger, marquant ainsi le triomphe symbolique de la lumiĂšre sur les tĂ©nĂšbres, mĂȘme si la nuit est la plus longue de l’annĂ©e . Du latin « Sol » ( soleil) et de « sistere » ( rendre immobile) , le solstice est un passage des tĂ©nĂšbres vers la lumiĂšre , les polarisĂ©s sont bien lĂ .



Depuis des millĂ©naires, les solstices et les Ă©quinoxes sont cĂ©lĂ©brĂ©s aux 4 coins du monde. Le solstice d’hiver a ainsi Ă©tĂ© marquĂ© par de nombreuses fĂȘtes paĂŻennes en l’honneur du «soleil invaincu» afin de cĂ©lĂ©brer le «retour de la lumiĂšre».

Ces cĂ©lĂ©brations paĂŻennes, comme de nombreuses autres festivitĂ©s, ont ensuite Ă©tĂ© assimilĂ©es par les religions, comme le christianisme avec la «FĂȘte de NoĂ«l». Le mot «NoĂ«l» semble d’ailleurs venir du germanique «Neue helle» qui signifie «Nouvelle clarté» [notons que ce n’est qu’en 354 que le pape Liberus dĂ©cida que NoĂ«l serait le jour de la naissance de JĂ©sus et devait ĂȘtre fĂȘtĂ© le 25 dĂ©cembre…].

Le solstice d’hiver est aussi l’époque de la floraison du gui , alors que les derniĂšres feuilles tombent et que toute la nature semble se revĂȘtir d’un manteau de mort. Le gui, prolongement vĂ©gĂ©tal de la symbolique hivernale, exprime ainsi la survie de l’ñme, la continuitĂ© de la vie aprĂšs la mort apparente de la nature qui suit la chute des feuilles. Tout comme le solstice d’hiver, c’est un symbole du retour Ă  la lumiĂšre solaire originelle.

Le vivant est l’expression d’une multitude d’énergies en mouvement, MĂšre Nature respire . Ces Ă©nergies, en perpĂ©tuelle transformation, expriment des rythmes se caractĂ©risant par l’alternance de contractions et d’expansions, inspir, expir.

On retrouve ces diffĂ©rentes phases du macrocosme au microcosme et la respiration humaine en est un bel exemple, avec ses deux temps d’expiration et d’inspiration et ses deux rĂ©tentions du souffle.
La terre rĂ©pond Ă©galement Ă  ce processus : sa respiration annuelle dĂ©finit un cycle de vie jalonnĂ© par 4 saisons rĂ©sultant de sa rotation autour du soleil. Quatre noeuds de force dĂ©clenchant des variations d’énergie, aux deux solstices et aux deux Ă©quinoxes. Ils sont cĂ©lĂ©brĂ©s par quatre fĂȘtes cardinales : NoĂ«l, PĂąques, la fĂȘte de Saint-Jean et celle de Saint-Michel.
Au moment du solstice d’hiver, le 21 dĂ©cembre , la terre est au maximum de son inspiration et elle retient son souffle avant d’entamer une nouvelle expiration au printemps suivant. Elle a aspirĂ© en elle les «forces solaires de l’été» qui se sont Ă©galement concentrĂ©es au creux de chaque graine et semence. Ainsi, en Ă©cho Ă  cette retenue du souffle hivernal, l’ĂȘtre humain est invitĂ© Ă  couver, Ă  materner durant tout l’hiver, les semences solaires encore fragiles qui ont Ă©tĂ© enfouies au coeur de son intĂ©rioritĂ©.

Tout comme la graine puise son Ă©nergie au centre d’elle-mĂȘme, c’est au plus profond de notre ĂȘtre que nous trouverons la force et la lumiĂšre nĂ©cessaires pour que puissent germer et s’épanouir en nous notre lumiĂšre car durant tout la saison hivernale nous sommes dans notre intĂ©rioritĂ©.

Sources : Les FĂȘtes chrĂ©tiennes et la respiration de la Terre (Rudolf Steiner) .

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